Les Fables de La Fontaine font partie des fleurons de la littérature française. Capables en quelques traits de tailler situations, paysages et personnes, elles expriment l’équilibre entre rigueur et liberté, précision et légèreté : la maîtrise du maître !

La langue y est tout à la fois sculptée, tranchante et vibrante d’humour, elle saute et se métamorphose, prenant des formes multiples comme au temps où les animaux parlaient… Choses légères ou graves, petit défauts ou grands travers, coups du destin ou pots cassés, chaque fable a l’art de faire vibrer dans les sons et les mots le chatoiement de la psyché humaine – et la difficulté d’être homme se transforme en animalerie de l’âme. Les animaux en sont témoins !

Ponctuées par des musiques de Rameau et Bartók (et quelques détours par Bach, et Schubert et d’autres…) les fables de La Fontaine jouent sur tous les fronts de la gaîté : ébouriffement d’ailes, coups de griffes et pot au lait ! Ce déferlement des fables entraîne l’auditeur, l’accroche, le perce, le plume, lui tire du corps ses animaux dormants, le fait rire sous cape ou à gorge déployée, pour lui faire toujours plus aimer la vie !